Fête de la francophonie
Venez et faites venir à la Fête de la Francophonie
Le Vendredi 24 Mars à l’Espace Bargemon à Marseille.
Venez et faites venir à la Fête de la Francophonie
Le Vendredi 24 Mars à l’Espace Bargemon à Marseille.
Le musée de Notre-Dame de la Garde a réouvert en décembre 2022 à l’occasion d’une exposition sur Noël en Provence, qui retrace les 800 ans d’histoire de la Bonne Mère, sur un espace de 350 m². Outre les très belles collections d’ex-voto et d’objet du culte que l’on peut admirer, on y comprend le formidable attachement des Marseillais pour leur « Bonne Mère ». Plusieurs thématiques réparties en séquences successives, nous
emmènent dans un cheminement de pèlerinage et d’élévation à l’image de nos anciens.
Qu’est ce qu’on y trouve ?
Le musée a été inauguré en 2013. Son parcours propose la découverte du pèlerinage à Notre-Dame de la Garde au fil des siècles, puis les origines du
sanctuaire, et enfin sa reconstruction au milieu du XIXe siècle. Tout cela est illustré de documents anciens (y compris audiovisuels), d’ex-votos et d’oeuvres
majeures offertes à la basilique par de grandes familles, notamment une Annonciation en faïence de l’atelier florentin des Della Robbia (début du XVIe
siècle), un buste de la Mater Dolorosa de Jean-Baptiste Carpeaux (le plus grand sculpteur français du Second Empire), le modèle de la Vierge à l’Enfant de Cortot
pour la statue d’argent du Maître-Autel…
Par ailleurs, le musée accueillera désormais 2 expositions thématiques par an, l’une durant les mois d’été, l’autre autour des fêtes de fin d’année. Actuellement,
l’exposition « Noël en Provence » (en partenariat avec le Musée de Château-Gombert) est prolongée jusqu’au printemps prochain et l’expo de l’été prochain
portera sur le Saint-Suaire de Turin, complétée par des oeuvres sur le thème de la Passion du Christ et de la Mater Dolorosa. »
Télécharger le fichier Musée ND de la Garde
Picasso en Provence.
ARLES-CAMARGUE
« Comment supposez-vous que je puisse peindre sans joie ? ».
Sa passion d’Andalou pour la corrida et la présence obsédante de Vincent Van Gogh conduisent souvent l’artiste à Arles, en Camargue et dans les Alpilles.
Musée Reattu : Collection de 57 dessins donnés par Picasso, deux ans avant sa mort.
www.museereattu.arles.fr/pablo-picasso.html
LES BAUX-DE-PROVENCE – ALPILLES
« Mais arriver à dire. Voilà ce que je veux. ». En 1959, à la demande de son ami Jean Cocteau, Picasso interprète le rôle du peintre du Testament d’Orphée dans les carrières géantes taillées dans les roches des Alpilles. Elles accueillent les premiers spectacles immersifs.
Carrières de Lumière, Baux-de-Provence
De Vermeer à Van Gogh : les Maîtres hollandais, Mondrian, l’architecte des couleurs [24 janvier 2023 – Janvier 2024]
Toute une année pour programmer un détour via les carrières de Lumière.
www.carrieres-lumieres.com
AVIGNON
« Je ne cherche pas, je trouve ». Picasso passe l’été 1914 à Avignon près de ses amis Braque et Derain.
Au musée Angladon, la collection Jacques Doucet abrite entre autres son Arlequin.
Musée Angladon, Collection permanente [1er février – 31 décembre 2023]
angladon.com
Et à ne rater sous aucun prétexte : Les Rencontres de la Photographie d’Arles.
« Must-see » incontournable au monde de la photo, nombreuses expositions, des événements, notamment dans la nouvelle Fondation Luma-Arles signée par l’architecte Franck Gehry. [3 juillet – 24 septembre 2023]
www.rencontres-arles.com
Du Phalanstère de Fourier au Familistère de Guise : lecture en Utopie !
Des noms inhabituels, et pourtant des expériences sociales intéressantes.
Alors le phalanstère, c’est quoi, ou plutôt c’était quoi ?
Un regroupement d’habitats pour la vie harmonieuse d’une communauté. Une véritable petite cité dans laquelle chacun apportait ses compétences au service de tous. Partage qui pouvait aller jusqu’au partage des ressources. Utopie pourrait-on dire. C’est Charles Fourier- 1772-1837- qui a eu cette « folle » idée.
Et le familistère ? Idée reprise par Jean-Baptiste André Godin qui conjugua les mots famille et phalanstère. L’idée s’étoffe avec non seulement la vie communautaire mais des magasins coopératifs, des salles communes, et tous les services nécessaires à la vie quotidienne.
A croire que Charles Fourier et André Godin étaient de grands idéalistes et de grands visionnaires !
Le phalanstère, une philosophie sociale
Pour Fourier, l’homme est mû par douze passions :
Cinq sensitives qui se rapportent aux cinq sens,
Quatre affectives qui assurent les rapports entre individus (l’amitié dans l’enfance, l’amour dans l’adolescence, l’ambition dans la maturité, le « familisme », c’est-à-dire le sens de la famille, dans la vieillesse),
Trois enfin distributives qui sont fondamentales, et assure le lien sociétal : la passion d’intrigue, de rivalité, qu’il appelle la cabaliste, ou contrastante ; la passion opposée, qui pousse à l’accord et à la coopération – la composite, ou exaltante ; enfin la passion de la diversité et du changement, qu’il dénomme joliment la papillonne, ou alternante.
Toutes ces passions étant synthétisées par une treizième, l’harmonique.
«Si le phalanstère est bien une communauté, il ne prétend pas à instaurer l’égalité : il est ouvert aux riches et aux pauvres, qui, répartis en cinq classes, peuvent y vivre selon leurs moyens, dans des pièces plus ou moins grandes, en prenant des repas plus ou moins raffinés, un peu comme feraient les clients d’un hôtel qui comporterait plusieurs tarifs et plusieurs catégories de régimes. L’inégalité, pour Fourier, «entre dans le plan de Dieu». Mais, en offrant à tous les mêmes services collectifs sous le même toit, le phalanstère vise à rapprocher les esprits et les cœurs.»
(extraits du site : La Colonie de Condé-sur-Vesgre)
Un détour dans le nord de la France
A quelques encablures de la Belgique et de Paris, Guise mérite le détour. Non seulement pour son patrimoine architectural, pour les bords de l’Oise, pour sa quiétude……… et surtout pour « son Palais Social », beaucoup plus joli comme appellation que « cité ouvrière ».
Aujourd’hui entrée dans le Domaine public, la cité de Guise est devenue musée. Une visite incroyable.
Le phalanstère de Fournier, avant-gardiste, était considéré comme un hôtel coopératif. 400 familles y vivaient, cultivaient, travaillaient pour le bien de la communauté.
Ce concept a trouvé écho jusqu’aux Etats-Unis au XIXe.
Un arrêt à Condé-sur-Vesgre.
Inspirée à ses débuts des théories de Charles Fourier et rare représentante d’un projet de « phalanstère », « la Colonie » a connu diverses métamorphoses et a traversé les siècles. Elle offre aujourd’hui un cadre d’étude intéressante à tous les férus de l’histoire des premiers socialismes et organise régulièrement des colloques. Une véritable résidence partagée.
Le Bâtiment principal de « la Colonie » de Condé-sur-Vesgre. Le palais social.
La Colonie
Route de la Chesnaye, 78113 Condé/Vesgre
contact@la-colonie.org
Tél : 06 62 71 90 35
La Cité Familistère
«Jean-Baptiste André Godin nommera sa cité « Familistère » par analogie avec phalanstère mais aussi pour l’en distinguer. Le Familistère est industriel : il s’élève non pas à la campagne mais dans les faubourgs d’une ville, à proximité de la manufacture qui emploie les travailleurs. Les 500 appartements du Familistère hébergent 1 500 à 2 000 personnes. Le système de cours et de coursives du Palais social transpose de façon originale la rue-galerie du Phalanstère : les atriums vitrés des grands hôtels parisiens sont toutefois pour Godin une référence aussi importante que celle de la rue-galerie fouriériste. Le belvédère du pavillon central et la place du Familistère sont bien sûr des « citations » de la tour d’ordre et de la place du phalanstère. Par contre, le groupe formé par les écoles et le théâtre du Familistère est parfaitement inédit.»
« Ce n’est plus à bâtir le taudis du prolétaire, la maison du bourgeois, l’hôtel de l’agioteur ou du marquis. C’est le Palais où l’HOMME doit loger. Il faut le construire avec art, ensemble et prévoyance ; il faut qu’il renferme des appartements somptueux et des chambres modestes, pour que chacun puisse s’y caser suivant ses goûts et sa fortune ; puis il y faut distribuer des ateliers pour tous les travaux, des salles pour toutes les fonctions d’industries ou de plaisir. »
Victor Considerant, Description du Phalanstère, 1848.
La cité Familistère
Place du familistère – 02120 Guise
03 23 61 35 36
accueil@familistere.com
Courrez-y car cette expo «Urban Paris» se terminera le 28 février.
Les stars du Street-art investissent l’ancienne patinoire de Saint Ouen pour offrir aux amateurs une expo incroyable. Ils seront 35 à être présents dont Bansky, Invider, Obey………
Des ateliers, des workshops, des showcases tout à fait exclusifs. Ajoutez à cela un bar, des concerts de rap et d’électro et la boutique pour offrir ou garder pour soi un souvenir de cette expo. Flâner, regarder, écouter, participer aux ateliers, voilà une sortie pleine de surprise et un grand moment de plaisir.
Ce tout nouveau spot arty et éphémère se veut être une passerelle entre l’art contemporain et l’art urbain, pour une parenthèse colorée et décalée. Alors profitez en sans modération.
Un Paris secret mais très recherché a symbolisé la capitale des plaisirs et du luxe. Des décors sans pareil, le champagne qui coule à flots, des billets de banque qui circulent et des «filles» jeunes et sensuelles, voilà ce qui caractérisait les maisons closes, en langage plus familier, les bordels. Petite visite et bref itinéraire…
Les grandes figures aristocrates ou bourgeoises se pressaient dans Paris pour toquer à la porte de certains établissements où ils seraient reçus comme des rois, tel le «vrai» roi des Belges, Léopold II, réputé pour ses habitudes libertines.
Les maisons closes associées à la Belle Époque, ne sont pas nées à cette période mais dès le XVe siècle : le sexe, nous le savons, n’a pas d’âge…
Dans les bordels, la vie se faisait légère et caressante en apparence. L’Église fermait les yeux à condition que ces maisons s’ouvrent à 200 mètres maximum d’une église justement où les époux infidèles étaient priés de venir se confesser pour effacer leurs péchés charnels.
Les désirs divers étaient pris en compte d’où une variété de décors pour des envies à «la carte». Chambres russes, hindoues, japonaises, mauresques et j’en passe. Le prince de Galles Édouard VII possédait au Chabanais, une baignoire à champagne en cuivre et un surprenant fauteuil d’amour à trois places. Il est vrai qu’on avait coutume dans ces murs de vivre «serré». En réalité, Paris foisonnait de lieux sulfureux en voici quelques-uns.
Le One Two Two (122, rue de Provence Paris 9). Ce bordel était installé dans un hôtel particulier du prince Murat. Sa chambre en forme de wagon lit avec bruitages et faux contrôleur alimenta le buzz du monde entier.
Le Sphinx (31, boulevard Quinet Paris 14) avec son bar signature des Arts Déco fut le premier établissement à accueillir les couples. La tenancière avait une devise bien à elle mais qui résume celle de tous les autres bordels : « Tout voir, tout entendre et ne rien dire » …
Chez Christiane (9, rue de Navarin Paris 9), reconnaissable par sa façade néogothique qui informait tout de suite sur le genre des gâteries de la maison : sadomasochisme à tous les étages et même jusqu’au gibet !
Le Chabanais (12, rue Chabanais Paris 2) compta parmi les plus luxueux des lupanars. Le 6 mai 1889, il connut vraiment son heure de gloire quand pour l’inauguration de l’Exposition universelle, les ministres et ambassadeurs du monde entier y furent invités. La rumeur raconte que sur l’agenda de chaque invité du genre, il était noté « Visite du président du Sénat » …
Aux Belles Poules dont je reparlerai dans l’encadré ci-dessous car nous pouvons y admirer encore quelques décors.
Avant la seconde guerre mondiale, des figures connues avaient coutume d’y aller boire une coupe tel Jean Gabin, Edith Piaf et les autres. Puis le conflit éclaté, certains tenanciers des maisons closes ont flirté et même plus avec les occupants. Cette fois, ce sont eux qui après la guerre devront payer l’addition. L’arrivée de la loi de Marthe Richard ne fut donc pas la surprise qu’on imagine aujourd’hui. Marthe Richard était une ancienne prostituée transformée en gardienne de la morale et qui suivit l’interdiction bien avant nous de ces bordels en Angleterre. Surtout, elle connaissait la crudité des coulisses. Des filles souvent battues violemment, un harcèlement des contrôles policiers, une syphilis galopante qui les empêchait pour beaucoup de fêter leurs 30 ans, une chaîne de crédits (elles devaient notamment régler leurs tenues, leurs produits d’hygiène, etc.) telle qu’elles ne réussissaient pas, la plupart du temps, à sortir de leur geôle même inondée de parfums et de champagne. Marthe Richard réussit donc en 1946 à interdire les maisons closes. Les 7000 filles employées rejoignent pour la plupart les 6000 autres clandestines appelées les insoumises. Jusqu’à aujourd’hui, les bordels n’ont plus d’existence légale.
Le problème de la prostitution n’est cependant toujours pas réglé, en revanche, le sort des décors (même ceux peints par Toulouse Lautrec) et du mobilier emblématique l’a été à la vitesse grand V par une solution radicale nommée destruction. Certains purent être vendus aux enchères et parfois on retrouve quelques éléments dans des maisons somptueuses ou hôtels particuliers ou souvent derrières des tapisseries, des lambris ou des coffrages dont on les avait recouverts. L’art dont on ne prend pas conscience, c’est là le péché aussi…
Aux Belles Poules
C’est au 32, rue Blondel dans le 2ème que Caroline Sénot installe ses bureaux. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sous les murs un joyau architectural et artistique. Classé désormais au Patrimoine historique, il nous faut noter que c’est l’unique décor existant encore de cette période.
Construit en 1870, cet établissement qui s’adressait plutôt aux bourgeois connut ses grandes années vers 1920. En 2017, Caroline Sénot décide de redonner vie à cette adresse après l’avoir rénovée. Elle ouvre ses portes pour des spectacles, des décors de films mais aussi pour des conférences et des événements festifs.
Allez-y le temps de l’écouter mener sa conférence ou de vous plonger dans cette atmosphère «dévoilée» par Georges Brassens dans sa chanson le pornographe «S’il vous plaît de chanter les fleurs qu’elles poussent au moins rue Blondel dans un bordel…»