Auteur/autrice : François MILLO

Journalistes

Escapade à Marrakech

Bien-être et découverte au Domaine des Remparts

Bien-Etre et découverte, ces deux mots viennent à l’esprit lorsque l’on réside au Domaine des Remparts. Bien-être dès l’accueil simple et souriant, découverte ensuite lorsqu’on s’intéresse aux nombreuses activités que propose ce lieu de sérénité.

L’actuel propriétaire, M.SLAOUI, a repris la gestion de l’établissement il y a simplement trois ans, avec un objectif affirmé, en faire une référence Bien-être à Marrakech. Pour lui, le visiteur doit avant tout se sentir chez lui, en accord avec le lieu et le personnel. M.SLAOUI lui même est d’ailleurs très souvent sur place avec disponibilité, ouverture et décontraction.

Un hôtel à taille humaine
Réparties de plain pied autour du parc et des deux piscines (dont une chauffée) les 32 chambres sont à la hauteur des ambitions de l’Hôtel, très spacieuses et confortables, ouvertes sur la verdure et les oliviers centenaires. La journée de détente à l’hôtel s’organise autour des piscines, avec un déjeuner léger au restaurant de plein air et, selon les goûts, des activités variées: un temps au spa/massage bien entendu mais aussi à la salle de sports, au tennis, au golf ou pourquoi pas un cours de Yoga? L’hôtel propose aussi pour les papilles gourmandes, des cours de mixologie et de cuisine marocaine, le chef du restaurant principal, le Tibipt, s’impliquant d’ailleurs régulièrement dans ces cours. Pour le soir, une table au coin de la cheminée et la cuisine du chef mettent un point d’orgue à ces journées qui s’écoulent tranquillement sous le soleil du Maroc.

Quelques instants avec Abdallah Slaoui, propriétaire de l’hôtel.
L’oeil vif et le sourire sincère, Abdallah Slaoui s’est lancé tout récemment dans l’hôtellerie de luxe, après une carrière dans l’immobilier. Marocain d’origine, cet autodidacte de l’hôtellerie, comme il se définit lui-même, a un sens aigu des attentes de sa clientèle, perception probablement acquise lors de ses nombreux séjours en Europe et USA. « C’est une nouvelle aventure, que nous avons abordée d’un oeil neuf. Mon épouse Jalila s’est intégralement chargée de la décoration, réalisée avec les artisans locaux. Je souhaite bien sûr que l’hôtel soit magnifique et que service soit irréprochable, mais je souhaite surtout que les visiteurs se sentent chez eux, dans le raffinement simple et la relation sincère ». Abdallah est probablement un propriétaire atypique, il n’est pas rare de le voir en bord de piscine ou au restaurant discuter tranquillement avec ses hôtes. Sa simplicité conviviale et chaleureuse donne le ton et semble imprégner chaque recoin du Domaine des Remparts.

Marrakech, une ville entre désert et fourmillement urbain.
Tout pour éveiller les découvreurs… le Domaine des Remparts dispose pour cela de rotations de navettes vers la médina et propose des excursions et séjours dans le désert.

Le foisonnement de la médina et l’atelier de Stella Cadente:
Le cœur historique de Marrakech est entouré d’une muraille continue, percée de plusieurs portes parfois monumentales. C’est un ensemble de rues tortueuses qui débouchent sur plusieurs places dont la plus célèbre est la place Jema El Fna. La densité de petits commerçants et d’artisans en tous genres est impressionnante et on a coutume de dire que dans la médina, on trouve tout et on peut tout faire! Le souk s’étend dans la majorité des ruelles, ce mot désigne traditionnellement le lieu consacré au commerce, particulièrement actif à Marrakech.

C’est en bordure de la Médina, que Stella Cadente, française d’origine, a établi l’une de ses boutiques. Cette créatrice de mode et décoratrice d’intérieur est arrivée au Maroc il y a une dizaine d’années, attirée par le savoir faire local, la facilité de création, et le dynamisme du secteur déco/ mode. En s’appuyant sur quatre ateliers locaux, céramique, broderie, passementerie et mode, elle produit vêtements, accessoires et bijoux, tous marqués d’une séduisante originalité. Par ailleurs, Stella et le photographe et décorateur Florian Claudel, réalisent une série d’aménagements et décorations d’hôtels de luxe, essentiellement en Europe. A Marrakech, Stella et Florian se sont installés dans le quartier Dar el Bacha. Leur Riad comprend une exposition permanente sur deux étages où l’on retrouve l’univers de la créatrice dans une déco originale sur fond bleu Majorelle. Le troisième étage est occupé par un restaurant en terrasse qui sert en particulier un excellent couscous au légumes.

Bleu et vert au Jardin Majorelle
Créé par le peintre français Jacques Majorelle dans les années 1930, ce jardin de près d’un hectare a la luxuriance d’un jardin tropical. Blottie dans cette profusion d’essences, se niche l’ancienne maison du peintre: de style mauresque/art deco, elle a abrité aussi son atelier. En 1937, l’artiste crée le Bleu Majorelle, couleur intense dont il couvre sa maison puis les constructions du jardin. Jacques Majorelle meurt le 14 Octobre 1962 et le jardin est alors laissé à l’abandon jusqu’en 1966, date à laquelle Yves Saint Laurent et Pierre Bergé le découvrent puis l’achètent quatre ans plus tard. Dès lors, les nouveaux propriétaires habitent la villa rebaptisée Villa Oasis et le jardin reprend vie. En 2008, à la disparition d’Yves Saint Laurent, ses cendres sont dispersées dans la roseraie où un mémorial est implanté. Quelques années plus tard, l’atelier du rez-de- chaussée accueille le remarquable musée Berbère ainsi qu’une exposition de créations de haute couture issues de la collection Saint Laurent. Aujourd’hui le jardin Majorelle, le musée Berbère et l’exposition de haute composent l’un des sites les plus touristiques de Marrakech avec 600 000 visiteurs par an.

Une évocation Berbère :
Objets de nombre de mythes et légendes, les Berbères sont les plus anciens habitants de l’Afrique du Nord, unis depuis 9000 ans par leur culture et leur langue. Ils ont, au fil des siècles, créé des communautés tribales et des royaumes souvent belliqueux mais toujours appuyés sur le lien à la terre, le sens de la communauté, l’hospitalité et le rapport au sacré. Autrefois écrite, la langue Berbère est aujourd’hui essentiellement orale. Parlée par une bonne partie des marocains, elle cristallise parfois les revendications et les passions dans le pays. La reconnaissance récente du monde Berbère semble augurer d’une certaine préservation de cette culture pour l’avenir.

A Marrakech, dans le cadre de verdure du Jardin de Majorelle, le musée Pierre Bergé des Arts Berbère offre un large panorama de ce qui constitue cette culture, en particulier sa créativité avec plus de 600 objets collectionnés par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent.

Un petit tour dans le désert :
Empreint de légendes et de mystère, le désert ne s’apprivoise pas facilement, il demande du temps… Toutefois, au cours d’un séjour à Marrakech on peut en avoir un bon aperçu: citons deux destinations, qui figurent dans les propositions de l’Hôtel Domaine des Remparts.

Un petit tour de la journée est possible au Désert d’Agafay : situé à une quarantaine de kilomètres seulement de Marrakech, ce désert de pierres offre un paysage aride bordé au loin par l’Atlas qui se découpe sur l’horizon. Une étonnante petite oasis, l’Oasis Enchantée, se niche dans un creux de vallée le long d’un oued et fait une tache de verdure bienvenue dans ce paysage. Sur la route dégradée qui mène au désert, il faut longer pendant une bonne dizaine de kilomètres les baraques qui proposent des excursions en quad pour trouver un début de sérénité. Passer la nuit dans le désert d’Agafay est sûrement une option à retenir pour une première approche. Au bout d’une piste un peu difficile par endroits, se trouve notamment le campement Scarabeo 2. (Attention, deux campements portent le même nom, mais il vaut mieux opter pour le plus éloigné de Marrakech, qui est plus isolé). Quelques tentes confortables permettent de profiter des derniers rayons du soleil, dîner et passer la nuit en contact avec le désert, les étoiles et le silence.
Beaucoup plus loin de Marrakech, à quelque 50km d’Erfoud, les hautes dunes de sable de l’Erg Cherbi voisinent avec le petit village de Merzouga, point de départ du tourisme d’aventure au Maroc. Le paysage époustouflant répond aux attentes des amateurs de désert: des dunes de sable fin jusqu’à l’horizon, le tout baigné d’une couleur jaune orangée accentuée le soir par le coucher du soleil. Des dromadaires sereins parcourent les dunes, conduits par les Sahraouis, les
« hommes bleus » qui portent leur fameux et très repérable cheikh bleu indigo.
Au village de Merzouga, il suffit de s’adresser aux nombreuses boutiques pour avoir une idée des possibilités d’excursions en tous genres. Simple balade de la journée, ou bien séjour sous des tentes de luxe en plein désert, les idées ne manquent pas. Certains bivouacs sont établis non loin du village (une quinzaine de minutes à dos de chameau), d’autres sont plus éloignés mais en règle générale, le confort est au rendez vous.

   

     

Journalistes

Week-end œnotouristique

Fascinant week-end œnotouristique  

Un grand Week-end sur le thème de l’œnotourisme se prépare dans les vignobles français: ce rendez vous, fixé chaque année au 3eme week end d’octobre, permet aux vignerons de proposer une très large palette de visites et évènements autour de la vigne et du vin. L’opération est portée par la fédération « vignobles et découverte » qui accorde un label de qualité aux régions viticoles organisées pour accueillir le tourisme. Les 74 destinations qui ont aujourd’hui obtenu ce label, sont à la manœuvre pour que ce troisième « fascinant week end » soit une réussite. Une belle occasion de balade en région, pour visiter des domaines, participer à des expositions, évènements culturels ou sportifs, et bien sûr faire une escale dans les restaurants labellisés de la région. 
En savoir plus : www.fascinant-weekend.fr
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Les vins de l’Ariège et le Domaine d’Engraviès

Entre Foix et Mirepoix
«Fleurs de cailloux», «Esprit des cimes», «Font Cassat» …

Syrah, Merlot, Tannat, Cabernet…

Le vignoble de l’Ariège est très ancien, les premières mentions datant du 11eme siècle, mais après la crise du Phylloxera, fin 19eme, les vignerons se sont tournés vers d’autres productions. Avant de quasiment disparaître, la viticulture ariégeoise a eu le temps de donner au monde du vin les principes de la taille en cordon de Royat, technique originaire de la ferme école du même nom, qui a fonctionné de 1849 à 1928 sur la commune de Montaut.

Il fallut cependant attendre la fin du siècle dernier pour que quelques producteurs motivés replantent la vigne et obtiennent en 2012 la classification en Indication Géographique Protégée (IGP). Aujourd’hui 6 domaines, tous quasiment en bio et répartis dans la région de Mirepoix, cultivent moins d’une centaine d’hectares, produisant majoritairement du rouge à base de Cabernet, Syrah, Merlot et Tannat.

D’origine Ariégeoise, Thomas Piquemal s’est formé à la vigne en Bourgogne, puis est revenu au pays pour travailler sur le domaine, avec l’ancien propriétaire, en 2011. Trois ans plus tard, il rachète l’ensemble et créée le domaine des Coteaux d’Engravies. Après de sérieux investissements, il en fait le domaine actuel: 8 ha en production, Syrah, Merlot et Cabernet, et une offre exclusivement en vins rouges.

Les coteaux d’Engravies proposent une palette de cinq cuvées de vin rouge, depuis la «fleur de cailloux», une syrah aux nuances épicées, jusqu’à «l’esprit des cimes», cuvée plus concentrée, en syrah également, en passant par la «Font Cassat» à basse de cabernet et de merlot.

Domaine des coteaux d’Engravies :
Le Coumel, 09120 VIRA.  – Tél 05 61 68 68 68.  – www.coteauxdengravies.com.
Vente au domaine du mardi au samedi de 14h à 18h.
Visite et dégustation tous les jeudis à 10h du 1er juillet au 31 Aout.

Texte et Photos : François MILLO

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XPLORIA Apprendre en s’amusant

Plongée à la découverte du monde du vivant, de l’origine des temps jusqu’à demain !

Des dinosaures aux mammifères géants de la préhistoire, des premières plantes aux délicates orchidées, des premières méduses au Dodo de l’âge de glace…

C’est un vrai cabinet de curiosités préhistoriques à ciel ouvert que nous offre ce parc à dimension humaine et fait maison par un couple de passionnés. Ils ont conjugué leurs passions. Elle, botaniste, lui illustrateur et médiateur.

On y fait des pas de géants dans le temps. Et on en ressort un peu sonné, en se demandant ce que vaut notre petite existence au regard des éléments, des plantes, des forêts, des rochers etc.
On est saisi de vertige face aux abîmes du temps.

Le parcours est jalonné de grands panneaux illustrés par Florent Rivere, et agrémenté de tableaux explicatifs. Plus didactique que ludique ce parc a le mérite d’être transgénérationnel, car les adultes en apprendront sans doute autant que leurs progénitures. A faire de préférence avec des enfants sachant déjà lire. Pour la jouer Jurassic Parc.

Florent RIVERE
Forêt de Castagnès Route de Sabarat 09290 Le Mas-d’Azil
Téléphone : 05 61 60 03 69 – contact@xploria.com  – Web : xploria.com
0uvert d’avril à Novembre.

Texte: Anne Sarbel
Photos: François Millo

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MAS D’AZIL Les profondeurs du monde

On est bien peu de chose à l’échelle de l’univers. Et, pour le vérifier en cette année jacquaire, le Mas d’Azil constitue une étape de choix.

On y remonte aux origines du monde, avant la présence humaine, il y a quelques millions d’années, quand la montagne n’existait pas. Une ère où la mer séparait la France de l’Espagne comme le prouvent tous les fossiles excavés sur place.

Une caverne préhistorique
Alors, si vous empruntez le GR70, le fameux Chemin de Stevenson, ne zappez surtout pas ce haut lieu de la Préhistoire, unique en son genre puisqu’il a donné son nom à la période Azilienne, méconnue du grand public.
Le Mas-d’Azil est en revanche connu, pour son tunnel traversé par une rivière (et une départementale )où l’on peut aussi cheminer à pied. Ce site a joué un rôle majeur, c’est l’une des premières cavernes où l’on a identifié l’homme de Cro-Magnon.
Fouillée depuis plus d’un siècle et demi, cette caverne très riche a surpris les chercheurs qui pensaient ne plus y trouver de vestiges. Erreur, car de nouvelles découvertes ont permis d’opérer un décryptage inédit de la présence humaine et des tous premiers hommes modernes, il y a 35000 ans, au pied des Pyrénées.
Bref, vous allez plonger dans les entrailles de cette très vieille dame qui documente des moments clés de la Préhistoire, et n’a pas encore, selon les spécialistes livré tous ses secrets.
Elle le fait d’ailleurs en plusieurs volets, au fil du temps de son accessibilité car, comme toutes ces grottes, ses boyaux se sont fermés puis ouverts au cours des réchauffements climatiques et du travail des eaux souterraines qui forment les concrétions calcaires. Ce qui explique qu’elles sont peut -être, côté découvertes, un puits sans fond, en tout cas qui justifie qu’elles soient revisitées régulièrement …
L’accès au public étant absolument impossible car il faut ramper pour voir les peintures rupestres et autres galets peints aziliens, il est vivement conseillé de s’arrêter au centre d’ interprétation qui ouvre un large champ des possibles.

mais pas que…
Si la caverne attire chaque année quelques 37 000 visiteurs, on compte pas moins de 140.000 curieux qui font le déplacement pour découvrir les environs.
Et ils ont raison, ne serait-ce que pour découvrir la fabrique des créatrices à la sortie de la grotte qui expose le fruit de leur travail : céramique, mobilier en carton, bijoux et autres produits made in Ariège.
Et bien sûr son joli village dont l’église sur la grand place arbore un étonnant clocher à bulbe, et ne ratez pas à une encablure en bordure de route un impressionnant chemin de croix.

Texte: Anne Sarbel
Photos: François Millo

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Mirepoix

Une bastide médiévale en Pyrénées cathares

Entre grands paysages et petits villages, découvrez les Pyrénées Cathares, au fil d’étapes gourmandes qui savent accueillir l’hôte de passage chaleureusement. Ce pays n’a jamais perdu son identité ni les valeurs du territoire dont l’assiette exprime toute la richesse du terroir.

Mirepoix,
Voici l’une des plus jolies entrées en pays Cathare. Cette bastide restée dans son jus s’adosse à une impressionnante cathédrale dotée d’une nef immense de 22 mètres, la plus large de France et d’une flèche qui s’envole à 60m. Remaniée et agrandie au fil des siècles, elle abrite un rarissime labyrinthe sous terrain.
Petite cité de 3200 habitants, Mirepoix n’en est pas moins le centre névralgique de la région. Et on comprend pourquoi en découvrant le charme de ses arcades frangées de bâtisses aux façades médiévales et colorées comme au Moyen Age.
Les visiteurs profitent de nombreuses animations entre vieilles enseignes, terrasses avenantes, boutiques alléchantes, marchés et autres réjouissances.

S’en laisser conter par Bernard Garcia à La Maison des Consuls
Pour dormir et admirer la lumière rasante du soir glisser sur les façades à colombages, vert, rose, jaune, les piliers de bois sculptés de têtes humaines et de monstres grimaçants, et observer le jeu d’ombre et de lumière sous les arcades, optez pour La Maison des Consuls. Un bel établissement que Bernard Garcia, son propriétaire qui connaît comme sa poche l’histoire de sa cité, s’attache à rénover depuis de longues années dans cette étape de St Jacques.

Texte: Anne Sarbel
Photos: François Millo