Catégorie : Journalistes

balades en france

La Grise de Bazas, Star du cheptel bovin français

La « pure » race bazadaise, la Grise, a failli disparaître.  Native de Bazas en Sud Gironde, aux confins des Landes, cette race rustique a essaimé dans d’autres lieux au-delà de son berceau d’origine, quelques départements voisins des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie l’ont plébiscitée.
Malgré ses immenses qualités bouchères, elle reste cependant classée race en difficulté, à très faible effectif, à sauvegarder.

Une poignée d’intrépides, une bande de copains bons vivants, férus d’aventure humaine, derniers des Mohicans dispersés aux quatre coins de la planète se sont mobilisés pour sa sauvegarde et ont créé une marque «La Grise de Bazas». Également une entreprise pour défendre l’identité de cette Grise menacée, promouvoir sa viande d’exception encore trop confidentielle.  La faire connaître auprès des bouchers, des restaurateurs, des consommateurs.

Photo 若月伸一 <s.wakaluna(c)

Une sorte de «start-up» s’est ainsi constituée en novembre 2017, par cette poignée d’aficionados. Ils se battent pour redonner du panache à cette race authentique à faible effectif.  Le cheptel actuel serait de 4 000 bœufs de race bazadaise «pure Grise».

Une race d’exception. Une viande d’exception
Pour être déclarée 100% de de race bazadaise,  père et mère doivent être issus de la même race et l’afficher dans sa généalogie.

La Grise ? Pelage d’un joli gris «bonne sœur», yeux en amande entourés de blanc nacré.  Elle a fière allure.
Docile, race à viande facile à élever.  La Grise était utilisée pour la traction animale avant le développement des tracteurs.  Mais sa lenteur de croissance lui a fait préférer la Blonde d’Aquitaine dans son territoire d’élevage.

L‘IGP Bœuf de Bazas regroupe ainsi deux espèces :  Grise de Bazas et Blonde d’Aquitaine, race à viande plus corpulente, plus charpentée, plus charnue et plus rémunératrice.

La pure Grise mériterait certainement une IGP spécifique.

La jeune «start-up» créée en novembre 2017 à la Ferme du Grand Peyrat à quelques jets de billes du bourg de Bazas est locataire de cette ferme. Immenses prairies nourricières où pendant quelques années les 41 Pure Grise broutent l’herbe, sauvegarde la beauté des paysages girondins, font perdurer le bocage. Depuis des millénaires, elles respirent ce paysage culturel et ses pratiques pastorales.
Avant de passer à l’engraissement, à l’étable. Là, elles sont bichonnées, chouchoutées et mènent une véritable vie de famille entourées de l’éleveur, ses chiens et chats, pendant une période de 5 à 6 mois. La nourriture ? Pas d’ensilage.  Foin de la prairie, noisettes, lin et betterave broyés et même une gourmandise de patates douces dont elles sont friandes.
Peu stressée, la pure Grise offre une qualité de viande goûteuse, grasse, persillée, juteuse, aromatique dans ses morceaux nobles.

En avant les Produits dérivés
Les «Quarts Avants» de l’animal, sont les produits les moins nobles, les moins côtés, les moins valorisés.

La jeune «start-up» a eu l’idée de les sublimer. A l’essai gustatif pour le moment. Mais les produits concoctés sans aucun exhausteur de goût, aucun additif font déjà recettes. Le saucisson au maigre de bœuf poivre noir et sel.  Longuement séché au naturel. Rien d’autre. Les terrines au piment d’Espelette régalent les gourmets.

En vente dans quelques épiceries fines de Bazas sous le nom de la marque Grise de Bazas.

Les consommateurs d’aujourd’hui sont ouverts à cette singularité. Ils recherchent des produits plus ancrés dans leur géographie, plus ancrés dans leur terroir.

Photo 若月伸一 <s.wakaluna(c)

La revigorante Fête des Bœufs Gras de Bazas
C’est une institution ancestrale qui perdure…  Depuis l’an de grâce 1283.

Autrefois, fête religieuse, les éleveurs offraient généreusement un bœuf gras entier au clergé de la Cathédrale, aujourd’hui Fête traditionnelle populaire du Bœuf Gras, elle rayonne encore sur tout le sud-ouest.

Elle aussi a failli disparaître. Un édile local visionnaire, l’a sauvée de l’oubli dans les années après-guerre.

Photo 若月伸一 <s.wakaluna(c)

Aujourd’hui Bazas affiche avec fierté la 737éme édition de cette joyeuse cérémonie déroulée dans la bonne humeur et la bonne franquette.  Le millésime 20 février 2020 restera dans les annales.
Sous un délicieux soleil printanier des milliers de curieux assistent au défilé des chars (tracteurs) décorés tirant en douceur les Grises enrubannées, paisibles, admirées.
Bénédiction des bœufs, puis spectacle de danse des échassiers en costume traditionnel au son des fifres et tambourins. La très attendue distribution des prix aux éleveurs de Grise, dont un Prix de la Qualité bouchère et même un Prix de l’Élégance ! lors du Concours organisé par  la Confrérie Bazadaise du Bœuf, recueille un certain silence.

Photo 若月伸一 <s.wakaluna(c)

En soirée, bal populaire et dîner festif sous chapiteau. Restaurants, bars pris d’assaut. On se régale d’une copieuse assiette de Grise accompagnée d’un bon vin girondin. Ici on est toujours à proximité d’une vigne et on privilégie les accords locaux du Sud-Ouest. La cuvée L’Absolu des 3 Terroirs, AOC Saint Mont, à base de Pinenc cépage oublié, fait l’affaire de ma tablée.

Bazas, un étonnant patrimoine
Bazas, bourgade médiévale de 4 800 âmes, a la chance d’avoir conservé sa prestigieuse Cathédrale 13ème siècle, toujours consacrée. Malgré les dégradations des temps. Nef, chapelles latérales, vitraux, orgue sont dignes d’un grand diocèse. Anciennement village remparé, Bazas affiche une magnifique place centrale dotée d’arcades en pente douce. Ruelles lovées autour, nombreuses bâtisses historiques élégantes. Tout cela donne un look classieux et harmonieux. L’octroi du label Cités de Caractère serait justifié.

Carnet de route
Les créateurs de la marque Grise de Bazas
www.lagrisedebazas.fr

www.bazadaise.fr

L’office de tourisme du Bazadais
1 Place de la Cathédrale

Tél. : 05 56 25 25 84

Où dormir au pied de la Cathédrale sous le charme d’une demeure 18ème siècle ?
Au Clos de la Cathédrale.   Sans hésiter. 6 rue de la Taillade.   Tél. :  06 20 41 10 77
Les 4 chambres d’Hôtes ont l’âme hospitalière.   Il y règne une élégante douceur. Grand confort. La propriétaire Valérie Mauger, vous accueille avec une spontanéité artisanale. On s’attarde face à la vue sur la Cathédrale et on finit par l’habiter.  En tout cas ne plus avoir envie de quitter ce lieu.

Ou dîner bon, sain, vrai, devant la Cathédrale, sous les arcades ?
Hugo Délices Restaurant régale d’une viande Grise de Bazas savoureuse.
De la Romanée Conti en bouche. Accompagnée de petits légumes, c’est divin.
Tél. : 05 56 25 54 34

Geneviève Guihard
www.prestiges.international

Billet d'humeur

Billet d’humeur.

 

VOYAGE DANS MA BIBLIOTHEQUE

CARNET DE VOYAGES nous permet de partager les souvenirs et impressions que nous rapportons de nos escapades proches ou lointaines.
Nous trouvons habituellement la source de notre inspiration en quittant notre foyer pour aller à la découverte du monde qui nous entoure.
En cette fin d’hiver 2020, un intrus venu de l’autre bout du monde nous a cloués chez nous avec interdiction d’en sortir sous peine d’amende.
Ce qui aurait pu être insupportable, pour nous amateurs de liberté et de grands espaces, n’a finalement été qu’une contrainte, certes gênante, mais à la réflexion, peut-être, bénéfique.
Que faire pour éviter de tourner en rond entre quatre murs ?
Pour ceux qui ne sont pas adeptes de l’introspection, de la méditation ou des retraites spirituelles un chemin est tout trouvé : celui de sa bibliothèque !
Que de livres achetés ou offerts et non ouverts ou simplement feuilletés, ou d’autres dans lesquels se replonger avec délices.
N’avez-vous pas de beaux livres de photographies ou des guides et prospectus de pays visités ou que vous rêvez de découvrir qui attendent votre attention ?
C’est le moment de voyager pour une fois douillettement installés dans son canapé un livre à la main en écoutant une musique aimée.
Que de souvenirs à raviver et de rêves à échafauder !
Merci coronavirus !

Denis ATZENHOFFER

Journalistes

Remise du Grand Prix du livre 2019

C’est samedi 22 juin que l’AFJET, Association Française des Journalistes et Écrivains de Tourisme, a remis le Grand Prix du meilleur livre de tourisme à Pierre Adrian et Philibert Humm pour leur ouvrage : LE TOUR DE LA FRANCE PAR DEUX ENFANTS D’AUJOURD’HUI paru chez Équateurs Littérature.
Une belle journée à La Maison des Tanneurs à Strasbourg sur les bords de l’ILL.
Éliette Pascal , Présidente de la commission littéraire de l’AFJET, peut être heureuse de cette journée et de son organisation sans faille.
L’assemblée a été charmée par ces «deux enfants», par leur humour, leur énergie et leur simplicité.

Éliette Pascal est déjà partie sur le prix 2020 !!!!!

Eliette Pascal, Présidente de la commission littéraire, vient de remettre le prix à Pierre Adrian et Philibert Humm. Les jeunes auteurs « du Tour de la France de deux enfants d’aujourd’hui » aux éditions des EQUATEURS

Si vous voulez voir d’autres photos, allez sur la page d’accueil « Photothèque de nos membres »
ou cliquez ici

Photo de la une : Maksym Toussaint

Journalistes

Le Citron de Menton

Il est jaune-vert, un peu gros et souvent biscornu, il peut se conserver en restant sur l’arbre et être cueilli à la demande, sa peau s’épaissit avec le temps, mais elle est comestible, il est plus sucré et moins acide que les autres, il a sa fête traditionnelle en hiver… Un drôle de citron que celui de Menton, mais quel goût !

Luisa est intarissable sur le sujet ! La cinquantaine juste passée, cette piémontaise d’origine a quitté son Italie natale il y a cinq ans pour créer avec son fils au centre de Menton sa boutique-atelier de traiteur «pasta piemonte». Elle bénéficie aujourd’hui de la première certification BIO de ce genre dans les Alpes Maritimes.
En arrivant, elle redécouvre le citron local, dont la renommée avait quand même franchi la frontière, et s’enthousiasme : «j’ai immédiatement vu qu’il serait possible d’allier la riccotta avec le citron de Menton. Sa faible acidité permet en premier lieu de réaliser avec le fromage un mélange stable. Mais surtout, avec la vivacité d’un côte et la rondeur de l’autre, les arômes et les saveurs entrent en harmonie !». Tout en développant sa boutique de pâtes fraîches, Luisa crée la recette du «ravioli au citron de Menton», recette dont elle est désormais propriétaire.

Mais l’agrume mentonnaise inspire aussi nombre de sites gourmands. Des boutiques spécialisées telles «la Maison du Citron», installée à Menton bien sûr mais aussi à Cannes et Lyon,elles offrent un éventail de créations au citron de Menton : tapenades, moutarde, vinaigre, huile d’olive, et du côté des patisseries : tartes au citron, crèmes, pâte de fruit, jusqu’au chocolat fourré au citron.

Les restaurateurs, qu’ils soient de renom ou pas, ont également bien intégré les atouts du citron de Menton : une façon pour eux de réveiller certains plats, tout en utilisant un produit très local, le plus souvent cultivé en bio. Petit moment de convivialité en fin de repas, nombre d’entre eux offrent le Limoncello, liqueur traditionnelle d’origine italienne, mais faite à Menton avec le citron du cru.

Mais en fait, qui est il ce citron?

Il faut escalader les pentes raides qui dominent la mer au dessus du village pour le rencontrer sur son terroir. Car on peut désormais parler de terroir : le citron de Menton bénéficie depuis 2015 d’une Indication d’Origine Protégée (IGP), norme de qualité européenne qui reconnait son origine et sa qualité. On le cultive là depuis le 15ème siècle : trois siècles plus tard l’activité atteint son apogée avant que s’amorce un déclin régulier aggravé par l’absence de port, l’essor du tourisme et surtout le gel de 1956. Mais depuis une vingtaine d’années, sous l’impulsion d’une quinzaine d’agrumiculteurs passionnés, la culture du Citron de Menton est en plein essor et atteint aujourd’hui les 200 tonnes.

Le milieu naturel très montagneux, la taille des parcelles et leur accès particulièrement difficile empêchent toute mécanisation. D’une façon obligatoire, la culture est ici traditionnelle, sur des restanques et majoritairement en agriculture biologique. Le Citron de Menton n’a d’autre choix que d’être authentique.
Le Citron de Menton a une bonne résistance au froid. Menton, qui bénéficie d’un climat particulièrement doux, tempéré par la proximité de la mer, est cependant la zone de production la plus septentrionale pour cet agrume. Les recherches menées dans le cadre de l’I.N.R.A. montrent que «cette variété est riche en acides et en essences. Sa peau a une forte teneur en huiles essentielles».

C’est un «quatre saisons» avec une floraison importante au printemps qui se prolonge jusqu’à l’automne. Une particularité : on peut trouver sur un même arbre, des fleurs, des fruits verts et des fruits mûrs ! Un solide atout : le fruit peut se conserver sur l’arbre pendant plus de huit mois !

Laurent Gannaz, (La Maison du Citron), qui cultive ses 350 citronniers au dessus de Menton confirme: «Le citron de Menton murit en Janvier, mais nous le laissons sur l’arbre car il grossit peu à peu. Sa peau s’épaissit, se charge d’arômes, d’huiles essentielles, et la pulpe devient moins acide et plus sucrée. C’est une sorte d’affinage naturel très particulier à cette variété, et l’on peut d’ailleurs consommer autant la pulpe que la peau du Citron de Menton. C’est bénéfique car les principes actifs se concentrent dans la peau et c’est bon car il n’y a pas d’amertume dans la partie épaisse et blanche de la peau, qui s’adoucit avec le temps».

A Menton, le citron a sa fête : la ville a eu son carnaval dès 1876, mais le nom de fête du Citron apparait seulement en 1934 lorsque cette fête populaire a été résolument dédiée au citron. Depuis, elle se tient chaque année début mars avec en particulier un défilé de chars entièrement décorés de citrons et d’oranges.

Le terroir, la variété, le savoir-faire des cultivateurs, qui ont conduit à la reconnaissance en IGP, assurent certainement le développement du Citron de Menton. L’intérêt indéniable des restaurateurs et des gourmets vient confirmer que cette étonnante agrume locale est promise à un bel avenir.

François Millo

Journalistes

Escapade en Ardèche

Le printemps est bien là, c’est le moment d’aller goûter aux douceurs du climat ardéchois et de découvrir un bout de France, intact et préservé. Paysages sauvages, horizons dégagés s’offrent aux regards en quête d’authenticité. Le Pont d’Arc et sa caverne, espace de restitution de la célèbre Grotte Chauvet, les Gorges de l’Ardèche, le Grand Site de l’Aven d’Orgnac, les villages typiques, le terroir et la gastronomie… Lire la suite de « Escapade en Ardèche »

Journalistes

Le temps retrouvé au royaume de la Mare au…

Dans cette Oasis Solognote, la « F.E.R.M.E » – Faire Ensemble dans le Respect Mutuel avec la PermaculturE – reçoit le public toute l’année, avec une valeur ajoutée, celle d’accueillir et de comprendre les acteurs tellement sollicités du monde des entreprises. Elle est présentée par ses hôtes comme « un lieu d’expérimentation, de partage, d’ouverture d’esprit et de convivialité autour des principes de la Permaculture ». Lire la suite de « Le temps retrouvé au royaume de la Mare au diable »